13.06.2018
Entreprises étrangères friandes de bas salaires
GENEVE - L'Etat a communiqué le résultat de ses contrôles du marché du travail. La sous-enchère salariale est très répandue, notamment dans le gros œuvre.
Afin de lutter contre la sous-enchère salariale et la concurrence déloyale, l’Etat a contrôlé, en 2017, 1’479 entreprises et 16'012 travailleurs. Résultat des courses : 74% des sociétés sont en ordre. En revanche, 12% pratiquent la sous-enchère salariale, alors que 19% sont en infraction à d’autres dispositions.
Par ailleurs, l’Ocirt (Office cantonal de l’inspection et des relations de travail) a vérifié 265 entreprises étrangères détachant du personnel à Genève. Dans ce cadre-là, la proportion d’entreprises parfaitement en ordre est très faible : 25%. L’Etat calcule que 30% d’entre elles s’adonnent à la sous-enchère. Et 49% ont été convaincues d’autres infractions.
Gros œuvre et nettoyage mauvais élèves
Enfin, les commissions paritaires se sont également penchées sur les entreprises suisses. Le taux de sociétés en conformité oscille entre 42%, dans le gros œuvre, et 82%, dans les bureaux d’ingénieurs. Dans le gros œuvre, 58% des entreprises vérifiées pratiquaient la sous-enchère salariale (0% pour les bureaux d’ingénieurs).
En ce qui concerne les sociétés étrangères contrôlées, c’est le secteur du nettoyage qui obtient le bonnet d’âne, avec seulement 40% d’entreprises en ordre (sur onze au total). Le 60% restant (soit sept sociétés) pratiquait la sous-enchère.
