Revue de presse

06.04.2017

La fin de la pénurie de logements se dessine

VAUD - Le potentiel maximal de construction est estimé à environ 80'000 logements d'ici à 2030. De quoi accueillir près de 160'000 personnes.

La fin de la pénurie de logements se dessine à l'horizon 2020 dans le canton de Vaud. Les réserves foncières apparaissent suffisantes pour pouvoir loger les futurs nouveaux habitants quel que soit le scénario démographique retenu, conclut une étude publiée jeudi.

Le potentiel maximal de construction est estimé à près de 80'000 logements d'ici à 2030. De quoi accueillir environ 160'000 personnes, indique jeudi le quatrième volet d'une étude sur le logement dans le canton réalisée par i Consulting et éditée par l'Observatoire BCV de l'économique vaudoise.

Cette hausse de 160'000 personnes équivaut justement au scénario démographique le plus élevé retenu par le canton pour la période allant de 2017 à 2030. Si l'on se base sur le scénario moyen, l'augmentation pour la même période est de 125'000 habitants alors que les prévisions les plus basses tablent sur 95'000 nouvelles personnes, précise le dossier de presse.

Mais quelles que soient les projections retenues, il existe toujours un risque de suroffre, analysent les auteurs. Il est toutefois moins élevé que lors de la précédente étude en 2014. Le taux de vacance potentiel maximal était alors estimé à 12% contre actuellement 4% avec le scénario haut, 6% dans le moyen et 8% dans le bas.

Nouveautés législatives

Depuis 2014, des changements ont justement eu lieu. A cette époque, les discussions débutaient sur la mise en oeuvre de la révision de la Loi sur l'aménagement du territoire (LAT). Une mise en oeuvre qui «a induit certains blocages temporaires», mais la situation devrait se détendre.

Pour les auteurs, ce changement législatif a ralenti la détente sur le marché vaudois du logement mais ne l'a pas stoppé. Reste que cette révision a «un impact profond sur la planification territoriale cantonale».

Critères durcis

Parmi les autres changements récents dans le secteur, les chercheurs évoquent le durcissement des critères pour obtenir des crédits hypothécaires. Notamment la limitation de l'utilisation du deuxième pilier.

Au final, ils mettent en garde: les nouveaux logements doivent correspondre aux besoins et capacités des ménages afin d'éviter «une création de vacance inadéquate». Les précédents volets de cette étude ont été menés en 2007, 2011 et 2014. Elle bénéficie du soutien de l'Etat de Vaud, de la BCV, de la Fédération vaudoise des entrepreneurs et de l'Association romande des maîtres d'ouvrage d'utilité publique.

Source : 20minutes.ch, nxp/ats