
04.06.2014
L'hiver doux a dopé chiffres de la construction
Au premier trimestre 2014, les chiffres d'affaires du secteur principal de la construction ont augmenté de 12,7% sur un an à près de 3,8 milliards de francs.
Après deux hivers difficiles, les conditions étaient quasi optimales et n'ont pas entravé les travaux, du moins au nord des Alpes, relève mercredi la Société Suisse des Entrepreneurs (SSE) dans un communiqué. Les entrées de commandes se sont globalement étoffées de 9,8%.
Dans le secteur du logement, les recettes nominales ont même bondi de 19,2%. En revanche, les nouveaux ordres ont atteint un plafond et décliné de 0,9% de janvier à mars. A 3,9 milliards de francs, les réserves de travail dépassent encore de 7,6% leur niveau d'une année plus tôt.
Du côté du génie civil, les chiffres d'affaires ont crû de 5,9% sur douze mois. Les commandes ont modestement progressé ( 2,5%). L'organisation patronale du secteur de la construction observe une «certaine réserve» de la part des cantons et des communes, que traduit la baisse de 14,4% des réserves de travail.
Les constructions pour l'économie ont aussi profité de l'hiver écoulé et augmenté de 6,8%. Les entrées de commandes ont décollé de 45,1%. Mais en raison d'une pléthore de l'offre à nombre d'endroits sur le marché des immeubles administratifs, la demande en nouveaux bâtiments devrait ralentir.
Incertitudes politiques
Malgré des taux de croissance à deux chiffres, la construction traverse une phase de consolidation, soutient l'organisation sectorielle. Les permis accusent un recul dans le segment du logement. A fin mars, les réserves de travail étaient globalement inférieures de 3,8% par rapport à la même période en 2013.
Un effondrement de l'activité n'est pour l'heure pas en vue, assure la SSE. Et d'évoquer les incertitudes sur le plan politique, liées à la loi sur les résidences secondaires, à l'initiative contre l'immigration de masse, à la nouvelle loi sur l'aménagement du territoire et aux initiatives cantonales pour le paysage.
Les entreprises ont des mandats avoisinant 13 milliards de francs. Par conséquent, pour l'année en cours, l'activité devrait atteindre un niveau comparable à celui de 2013, voire même supérieur compte tenu de l'hiver clément, prévoit l'organisation.