Revue de presse

24.03.2014

Loyers élevés: pas que la faute des expats

Genève - En matière de logement, les employés internationaux ne peuvent être tenus pour seuls responsables des loyers élevés observés à Genève, selon une étude publiée lundi.

La demande globale liée au secteur international est évaluée à 12% du total. «Plus jamais on ne devrait pouvoir dire ou lire: la spéculation immobilière est de la faute des internationaux qui peuvent s'offrir de hauts loyers», déclare le président de la Fondation pour Genève Ivan Pictet dans la préface de l'étude «Logement et mobilité», publiée avec l'Université de Genève pour mesurer l'impact du secteur international sur la région et l'arc lémanique.

L'étude souligne premièrement que les difficultés à trouver un logement à Genève incitent près d'un employé international sur deux (45%) à se domicilier en France voisine ou dans le canton de Vaud. Deuxièmement, la pression exercée sur le marché du logement genevois par les 55% d'employés du secteur international restants demeure relativement faible.

Selon l'étude, les internationaux établis depuis moins de dix ans occupent en effet à peine 5,9% des logements dans le canton de Genève. En considérant les emplois indirects générés par le secteur international et l'arrivée d'employés à la recherche de logements qui en découle, la demande peut être évaluée à 12% du total.

Revoir sa copie

L'étude affirme que les 100'000 employés du secteur international qui vivent dans le Grand Genève sont, au même titre que les autres habitants de la région, victimes de la pénurie de logements et de l'insuffisance de l'offre de mobilité.

«Face à la rude concurrence internationale en matière d'accueil, il y a de quoi être inquiet», affirme Ivan Pictet. «Notre canton doit revoir sa copie en matière de mobilité, de logement et de fiscalité», ajoute le président de la Fondation pour Genève.

Il rappelle que les seules multinationales étrangères représentent 22% de la valeur ajoutée du canton et 17% des emplois. Elles contribuent par leurs impôts à 27% du revenu prélevé par l'Etat.

Source : 20minutes.ch, ats