Revue de presse

15.01.2013

Les taux hypothécaires au plus bas en 2012

Les taux hypothécaires ont été à des niveaux historiquement bas en Suisse l'année dernière et les fluctuations sont restées très faibles.

Cette situation s'est ancrée en fin d'année, selon le baromètre des hypothèques trimestriel publié mardi par le site de comparaison en ligne. Au quatrième trimestre, les hypothèques à taux fixe avec échéance à 10 ans ne revenaient ainsi plus qu'à 2% en moyenne, après 2,1% au trimestre précédent.

Les hypothèques à taux fixe sur 5 ans sont demeurées inchangées, à 1,4%, et sont ainsi complètement alignées sur les modèles avec échéance à 1 an. En comparaison, les hypothèques à taux variable restent chères, leur taux s'élevant toujours à 2,7%. 

Remontée pas attendue

Ces chiffres confirment la tendance des trois trimestres précédents d'une stabilisation à des niveaux historiquement bas. Et selon Stefan Rüesch, expert du secteur bancaire chez comparis.ch, «on ne doit pas s'attendre à une remontée des taux pour l'instant».

Depuis que comparis.ch a commencé à analyser les taux de référence, en 2001, les fluctuations n'ont jamais été aussi faibles qu'en 2012, de même que les écarts absolus entre les taux les plus élevés et les plus faibles, constate encore le comparateur en ligne.

Les taux de référence des hypothèques sur 10 ans ont oscillé entre 2,3% et 1,9%, soit un écart de 0,4% seulement. En comparaison, alors qu'en 2008 les taux entamaient leur chute, les fluctuations enregistrées se situaient entre 4,7% et 3,4%, l'écart s'élevant à 1,3 point.

Impact sur la demande

Cette situation particulière a impacté la demande. Les hypothèques à taux fixe sont de loin le modèle le plus prisé à la Bourse aux hypothèques de comparis.ch. Au quatrième trimestre, elles représentaient 81% de la demande, presque autant qu'au trimestre précédent (82%).

Sur l'ensemble de l'année, environ deux demandes sur trois portaient sur une hypothèque fixe à long terme, de 7 à 10 ans. Selon Stefan Rüesch, les propriétaires ne s'attendent plus à aucune baisse en raison de la stabilité des taux et ont voulu geler la situation actuelle le plus longtemps possible.

Parallèlement, les hypothèques Libor ont aussi regagné en popularité. Après une demande relativement élevée en 2011, leur part dans l'ensemble des hypothèques avait décrû au deuxième trimestre 2012. Au quatrième trimestre, le modèle Libor représentait à nouveau 10% de la demande. Sur l'ensemble de l'année, sa part se montait au pourcentage considérable de 8%.

Ce genre de produit est intéressant pour les débiteurs hypothécaires qui peuvent évaluer le risque de variation des taux et y faire face. Les modèles à taux variable ont quant à eux disparu de facto du marché. Leur proportion s'est inscrite à 4% au quatrième trimestre et 2% sur l'ensemble de l'année.

Source : 20minutes.ch, ats